CONSEILS POUR UN VOYAGE EN ALTITUDE
La Cordillère des Andes réunit des lieux étonnants pour les amoureux de l'aventure. Il y a de grandes montagnes, des lagons colorés, des forêts mystérieuses, des villages isolés, des ruines qui vous transporteront dans le temps, une flore et une faune très diversifiées. Mais tous ceux qui ont fait du trekking, de l'escalade, du VTT ou toute autre activité physique, même en montant de simples escaliers, auront ressenti le côté obscur de la hauteur. Si vous avez eu des maux de tête, des nausées, de la difficulté à respirer et des étourdissements, vous avez été confrontés au mal de l'altitude (MAM) ou plus communément le “soroche” dans les Andes.
Pourquoi nous sentons-nous mal en haute altitude ?
Le mal de l'altitude est directement lié à la pression de l'air et de l'oxygène que nous inhalons à chacune de nos respirations. Plus l'altitude est élevée, plus la pression atmosphérique est faible. En raison de cette faible pression, la quantité de molécules d'air diminue, ce qui réduit la quantité d'oxygène inhalée à chaque respiration. Inhaler moins d'oxygène entraîne certains problèmes sur notre organisme, surtout lorsqu'on pratique une activité physique. en effet, l'oxygène est d'une importance vitale pour le bon fonctionnement de l’organisme!
Lorsque vous grimpez plus de 2 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, vous pouvez commencer à ressentir certains symptômes de mal d'altitude.
Fait intéressant, à 5 500 mètres au-dessus du niveau de la mer, chaque respiration contient environ la moitié de l'oxygène d'une au niveau de la mer.
Quels sont les symptômes du mal de l'altitude ?
:Face à ce manque d'oxygène, le corps réagit avec différents symptômes, qui peuvent être assez semblables à ceux que l'on ressent le matin après une nuit de réjouissances... nausées, vertiges, maux de tête, fatigue, sommeil, manque d'appétit.
L'altitude peut aussi causer des symptômes plus graves comme beaucoup de vomissements, une certaine maladresse et la perte de conscience, qui peuvent être des signes d'œdème cérébral ou pulmonaire. Ces dernières ne doivent pas être ignorées, car ils peuvent entraîner de graves conséquences, y compris la mort. Si l'on ressent ces symptômes, il est impératif de descendre immédiatement à une altitude inférieure.
Qui est affecté par le mal de l’altitude?
:On considère que le mal de l’altitude affecte environ :
- 15% des gens à partir de 2.500 mètres
- 60 % des gens à partir de 4.000 mètres
- Tout le monde en haute altitude (plus de 5.000 mètres)
A l’instar du mal de mer, le mal de l’altitude peut concerner n’importe qui. L’âge ou le sexe ne sont pas des facteurs de risque.
Comment éviter le mal d'altitude ?
:Afin d'éviter le mal d'altitude, il faut se préparer quelques jours avant son voyage. Il est important d'être bien hydraté, de ne pas manger de repas gras ou très lourds et d'être bien reposé. Si possible, il est recommandé de grimper progressivement. Il est aussi préconisé d’éviter de fumer ou de boire de l'alcool. Une alimentation légère est très importante. Si l'objectif est d'atteindre un sommet, il est important d'inclure quelques jours dans l'itinéraire pour les randonnées d'acclimatation.
Si vous avez déjà des symptômes du mal de l'altitude, il existe des remèdes pour vous aider à les contrer. Tout d'abord, il ne faut pas continuer de grimper plus haut en attendant que l'inconfort disparaisse. Vous pouvez prendre des feuilles de coca ou de “muña”, et continuer à vous hydrater. Pour soulager les maux de tête, certains prennent de l'ibuprofène ou du paracétamol (les médicaments ne doivent pas être pris sans examen médical). Encore une fois, le régime alimentaire est important. Mangez des aliments légers mais riches en glucides.
Quelques conseils supplémentaires:
:Le processus d'acclimatation est différent pour chaque individu, ceci dit prendre en compte certains conseils supplémentaires peuvent faciliter l’acclimatation :
Restez bien hydraté. Il est important de rester au-dessus des 3 litres par jour si possible.
Ne mangez pas d'aliments lourds pendant l'activité. Évitez les graisses et essayez de ne consommer que des glucides.
Si possible, au moins une semaine avant, essayez de grimper en haute altitude.
L'utilisation de médicaments tels que l'acétazolamide, également connu sous le nom de Diamox et qui est un curatif: l'utilisation de ce médicament facilite le processus d'acclimatation. Mais nous devons être très prudents dans son utilisation, car il cache souvent les symptômes du mal aigu des montagnes et ne nous permet pas de le détecter à temps. D'autre part, le Diamox est un diurétique doux.
Vous pouvez prendre un aspirine comme préventif qui arura l'effet d'améliorer la circulation du sang en le fluidifiant et donc améliorer l'oxygénation de l'organisme.
Un autre détail important est de ne pas trop “se presser” en altitude. Il est recommandé de maintenir une vitesse de montée constante afin de ne pas dépasser ses limites et de donner à son corps le temps nécessaire pour s'adapter à l'altitude.
Ce ne sont là que quelques conseils généraux, rappelez-vous que chaque personne a son propre rythme et son propre processus d'acclimatation.